Zimoun au Musée des Beaux-arts

Publié le 29 octobre 2013 /

Le Musée est fermé. Lorsque ses portes monumentales s’ouvrent, les curieux s’immiscent. La plupart avouent n’y avoir jamais mis les pieds. « C’était l’occasion ».

On avance droit devant, suivant un bruit étrange. Un retentissement en canon, une pluie de « boums », des répercussions en pagaille.

© Gwendal Le Flem

C’est là que s’élève devant nos yeux LA tour. Et c’est tout une flopée d’images qui nous arrive à l’esprit : une maison en carton, fortification, ziggurat, Babel, minaret, donjon, etc.

Des cartons du sol au plafond, ou presque car le plafond est verrière, vers le ciel donc se dresse cette fortification aux lignes minimalistes. Le patio du Musée des Beaux-Arts est assiégé. Une ouverture nous invite à entrer dans l’œuvre. Au cœur de l’installation on découvre le système : sur la face intérieure de chaque carton est accroché un moteur qui tenant fil au bout duquel une balle se balance et rebondit sur le carton même. Quelle simplicité ! Un jeu d’enfant !

Mais en constatant l’ampleur du dispositif, on prend conscience que Zimoun ne joue pas. La multitude des 186 cartons, 186 balles, 186 câbles et 186 moteurs créé un véritable environnement. Chaque rebondissement est unique, son mouvement, son rythme et son bruit sont différents à chaque seconde. On se retrouve alors totalement submergé dans ce puits de lumière et de fracas délicats.

Enfin une installation qui réunit, nous apaise et nous fait taire. Pirouette cacahuète, merci Zimoun.