« A l’écoute du quartier Villejean » : Cartographie sonore par les étudiants de l’Université Rennes 2

Publié le 29 avril 2016 /

Restitution à la Bibliothèque municipale de Villejean

Dans la continuité du dispositif Métropole Electroni[k], Flora Bruneteau a proposé un atelier de création sonore auprès d’une vingtaine d’étudiants en 3ème année de licence à l’Université Rennes 2. De septembre 2015 à mars 2016, des étudiants de plusieurs filières se sont retrouvés deux heures par semaine pour créer une cartographie sonore du quartier. Les étudiants ont également découvert le travail d’artistes sonores tels que Philippe Morvan, Pauline Boyer, Benjamin Le Baron…

Ce mercredi 20 avril, cinquante personnes se sont retrouvées pour écouter les portraits sonores du quartier Villejean. Dans la bibliothèque, près des livres pour enfants, s’amassent tous les âges. Les plus petits lovés dans des fauteuils rouges, sous le regard bienveillants des plus grands. Debout, les étudiants de Rennes 2, toutes filières confondues, présentent leur projet après écoute.

Des bruits de la ville se mêlent aux sons des voix de ses habitants. L’anodin de la rue devient madeleine de Proust dans la bibliothèque : le bruit d’un ballon qui frappe le macadam, des brouhahas de discussions, des rires d’enfants, une alarme au loin, le son d’un livre extrait d’une étagère… Les portraits sonores se font tantôt rythmiques presque comme un morceau de musique, tantôt reportage comme une expérience sociologique.

7 lieux sont représentés : la bibliothèque municipale, l’église Saint ­Luc, la piscine, le marché, la vie sur la dalle Kennedy, le parc du Berry, et l’atmosphère nocturne de la dalle Kennedy.

Pour la dalle Kennedy de jour, plusieurs personnes déclinent leurs prénoms et donnent ensuite un mot pour qualifier le lieu : « terminus », « amis », « les courses », « maison », « gris », ou même « tabac »… entrecoupés de quelques rires et de bruits urbains.

Pour le parc du Berry, il y a quelques anecdotes qui font rire l’assemblée : « Une fois, on jouait au foot, et des gens se sont promenés en plein milieu du stade pendant le match. Ils n’avaient pas remarqué que c’était un stade. »

Pour la dalle Kennedy de nuit, l’étudiant a voulu une atmosphère plus angoissante que les autres.

Par la suite, les écoutants ont pu découvrir toutes les cartes sonores sur les ordinateurs de la bibliothèque et ont pris la parole : « on s’y retrouve ». Habitants de Rennes, ils ont reconnu les sons de leur ville et de leurs vies. Les bruits des pas des autres sur les pavés, résonnant comme les leurs.

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_ Un article publié par Ouest-France

Et retrouvez les cartes postales sonores en ligne sur l’Air Du !

Article rédigé par Sophie Barel